Objectif du projet
Histoire du projet : 1ère Étape
La première étape du projet a consisté à demander aux poètes des journées, si elles pouvaient nous envoyer un brève poème qu’elles considéraient approprié pour l’anthologie et qui était écrit en langue indigène en plus d’être traduit en l’une des langues « pont » (l’espagnol, l’anglais ou le français). De façon parallèle, nous avons essayé de trouver d’autres poètes qui écrivaient en d’autres langues indigènes, comme le haida ou d’autres variantes du cree au Canada, et le nahuatl, le purepecha , le tzotzil, le tseltal, le huichol, le huichol wixcárika et le zoque au Mexique.
Une fois que les poètes nous ont envoyé leurs poèmes accompagnés d’une première traduction en l’une des langues « pont », la deuxième chose à faire de notre part a été la traduction de l’un de ces poèmes en l’une des autres langues « pont » qui restaient. Une fois que nous l’avons fait, nous avons envoyé les « traductions pont » au reste des poètes (ou à quelque femme de leur communauté linguistique) pour qu’elles les traduisissent en une autre langue originaire de la région de l’Amérique du Nord. De cette façon, l’anthologie a commencé à se tisser et le mouvement suivant nous demandait de penser au format de la publication.
La nature « révélatrice » de l’anthologie (des poèmes et des traductions qui montrent et qui ne cachent pas), nous a fait décider que la lecture du texte originel devait être accompagnée, de façon parallèle et simultanée, de toutes ses traductions. Alors, le format de publication, qui était avant un aspect simplement esthétique et décoratif, est devenu une partie essentielle du projet. Nous avons accordé de chercher un format de présentation qui permît de voir, au même temps, l’originel avec toutes ses traductions, qui nous permît de jouer avec les différentes manières dans lesquelles on peut classer toutes ces versions sans ajouter des hiérarchies linguistiques définies ou préétablies, et finalement, un format qui nous permît d’ajouter d’autres versions en même temps.
D’abord, nous avons pensé à publier les poèmes dans des petites boîtes (une seule par poète) qui continssent les poèmes et leurs traductions dans des feuilles volantes. Après, nous avons pensé à un type d’impression sous forme d’accordéon qui donnerait du mouvement au processus de lecture.
Cependant, dans ce point-là le projet a dû s’arrêter.
Histoire du projet : 2ème Étape
Une première version de la e-anthologie est née ce même été. Actuellement, l’été 2016, une deuxième version, avec une offre plus ample de poèmes traduits et avec un format plus en accord avec nos intentions, a été inaugurée.
Prochainement, nous prétendons que la section appelée « Cartographie » complémente l’information sur les poètes de l’anthologie en offrant le contexte géographique de leurs cultures sur les cartes officielles. D’ailleurs, cette section vise, à travers des cartes interactives, à illustrer la mise en question que les poèmes et les traductions de cette anthologie font du concept « frontière » comme identité, des divisions géopolitiques comme des cicatrices historiques, et à partir desquelles il est possible de dessiner (replacer dans un contexte) des différentes idées de « État-nation ».
Le mécanisme esthétique
Dans un rapport étroit avec ce qu’on vient de mentionner, nous pensons qu’il est important de compter avec un registre visuel de la lecture o de la récitation des poèmes -les expressions du visage, les gestes corporels, le mouvement, etcétéra-, car ils peuvent de grand intérêt et fournir au spectateur un autre type d’information.
Questions
2.- Le seul concept de poésie a été même problématique puisqu’il y a d’autres cultures qui ne le comprennent pas toujours, ou qui l’ont compris, tel que la culture occidentale actuelle l’utilise. Cependant, la question est encore plus complexe parce qu’il n’existe aucune manifestation culturelle actuelle qui puisse rester suspendue d’une manière pure ; au contraire, elle prend des éléments d’autres groupes culturels à travers différents mécanismes (l’appropriation, l’abrogation, etc.). Ceci nous oblige à repenser une série de cas puisque notre intérêt est celui de refléter ce qui, en vérité, se réalise aujourd’hui dans la poésie de femmes indigènes, et non celui d’offrir une fausse représentation liée à une image folklorique. Il est possible que, dans certaines occasions, il n’existe plus un processus de création littéraire indigène absolument divorcé des traditions occidentales les plus connues.
3.- Finalement, nous, les participantes de l’UNAM, avons eu beaucoup de doutes par rapport à notre présence dans ce site. Même si nous avons toujours voulu remarquer le rôle auxiliaire que nous jouons et aussi celui des trois langues européennes qu’utilise Meridiano 105° en tant que pont, nous n’avons pas pu rester toujours aux marges (par exemple, au moment d’administrer ce site web). Ceci nous a emmené à comprendre, avec clarté, que même s’il n’est pas possible de changer la situation actuelle, nous pouvons toujours penser à une nouvelle étape dans laquelle toutes nos présences et voix soient présentes d’une manière affirmative et tressée dans un processus pluriel et ouvert.